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J'ai commencé à travailler le tissu en 1980. Je suis sortie de l'école des Beaux-arts de Genève pour pouvoir le mener librement car il sortait sans doute du cadre de l'école, où je suis revenue en 1985 pour passer mon diplôme.

J'ai étudié le tissu seule, sur la base d'un livre qui fut essentiel pour moi: "The dyer's art: ikat, batik, plangi" de Larsen Bühler Solyom. Je me suis intéressée aussi au travail de Mariano Fortuny et ai fait des recherches à partir de vieux traités de teinture végétale trouvés sur le marché aux puces de Genève. Cette période de travail fut extrèmement heureuse, les découvertes s'enchaînaient avec bonheur, le travail de couture, de broderie, lent et patient, était pour moi un travail méditatif qui me correspondait totalement, beaucoup plus que tout ce que j'avais pu apprendre à l'école.

- 1984, exposition magasin d'antiquité galerie Garabédian Genève (collection d'ikats)

- 1986, exposition galerie Faust, Genève (carton ci-dessous)

- 1988, travail avec Werner Strub (masques) et la comédie de Genève (travail avec Werner Strub pour le décor  "Homme pour homme" de Bertolt Brecht)

- 1988 Galerie Farel, Aigle

Note technique:

Au départ la soie est blanche et lisse. Pour la plupart des tissus, j'ai utilisé une soie antung d'un blanc cassé.

Je plie le métrage de soie en 2 ou en 4, je le fixe dans cette position par une couture légère.

Puis je le dessine au crayon papier, déterminant les motifs et leur rythme. Je couds avec un point de surjet, en suivant mes dessins, toutes les parties qui seront travaillées. Commence ensuite l'étape la plus délicate: il faut tirer les fils pour froncer le point de surjet et fixer le fil ainsi noué. Le tissu devient peu à peu très petit, n'étant plus qu'une masse de coutures nouées. Ensuite le tissu est teint, le plus souvent avec des teintures végétales et parfois peint.  Puis il est passé en étuve plusieurs heures. Une fois sorti de l'étuve le tissu est dénoué. Il faut défaire tous les noeuds, enlever tous les fils. La soie ayant des qualités thermoplastiques, le tissu dénoué garde l'empreinte des coutures et donc du dessin initial.

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Premiers tissus, été, novembre 1981.

Propriété Madeleine Nova Meyer, Genève.

Grand plissé brodé réalisé pour madame Garabédian, Genève.

Mon amie Christine Duplessy réalise le montage des vêtements.

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De 1987 à 1989, le travail devient plus sobre et se détache davantage du coprs. C'est la période de mon travail sur le tissu que je préfère.

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Tissus achetés par Werner Strub qui les posait sur un fauteuil dans son atelier, au milieu de ses masques.

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