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Galerie du Faouëdic, février 2021.

"Le jardin d'Orphée"

Miniatures sur le thème de la neige, installation sonore.

Lettres en grès et porcelaine, textes sur la neige lus par Catherine Denis; improvisaition à la guitare: Dimitri Masseboeuf.

guitare et textes lus Dimitri &Catherine Denis
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Photographies Christophe Le Dévéhat

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"Sous le ciel de la guerre" d'après un texte de Niros Malek (voir livres)

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La bibliothèque des vases, travaillée à partir d'un texte de Philippe Jaccottet "Le mot joie" ("Pensées sous les nuages")

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Photographie Christophe Le Dévéhat

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Photographie Laure-Anne Robine

"Le jardin d'Orphée" (Voir livres)

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Photographies Christophe Le Dévéhat

Vitrines de tissus.

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Photographie Laure-Anne Robine

"Le message des pères" Jean-Louis Masseboeuf, texte, Catherine Fontaine aquarelles, encres

Catherine Denis calligraphies. (voir livres)

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Galerie supérieure, installation de lettres vue d'en haut.

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Nouage de tissu (soie sauvage) et papier, dessins brodés.

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Vitrine des "Prairies" et "Hauts Sentiers" (voir livres)

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Le jardin d’Orphée

L’exposition a été conçue comme un jardin habité de mots. Ils en constituent  l’arrière-plan omniprésent, ils s’inscrivent sur les pages, sur les objets, ils  s’enfouissent dans la matière ou tombent en neige. Le son les porte par intermittence  dans l’espace.

La galerie offre un espace complexe que  l’artiste et le spectateur  perçoivent comme un itinéraire en boucle: profondeur de l’espace d’une pièce à  l’autre, perspectives variées, cheminement du bas vers le haut. J’ai associé cet espace  à une perception de la dimension cyclique du temps. Le livre qui a donné son titre à l’exposition, « Le jardin d’Orphée », tente de traduire cette perception. Orphée perd Eurydice à deux  reprises, il meurt déchiqueté par les Ménades et malgré tout, le mythe demeure  associé à l’idée de renaissance et de transformation, de palingénésie. Par amour  pour Eurydice, Orphée descend aux enfers, il traverse le fleuve de la mort et en  revient. Après sa mort, sa lyre devient constellation. 

Dans la première salle, la guerre, la destruction, la douleur sont présentes.  Le livre «Sous le ciel de la guerre» a été réalisé à partir du livre de Niros Malek  «Le promeneur d’Alep», écrit durant la guerre en Syrie. Face à ce travail de dessin,  des lettres de grès et de porcelaine suspendues dans l’espace dématérialisent les  mots pour évoquer la neige. «Orange», «cristal», «miel», «énorme bouffre», les mots  cherchent des chemins pour dire la neige et ses instants suspendus. Au coeur de  ces lignes verticales, un texte écrit en prison par l’écrivain turc Ahmet Altan,  évoque la tempête. 

Dans la deuxième salle, se trouve la bibliothèque de vases. Elle a été réalisée  à partir d’un ensemble de textes de Philippe Jaccottet rassemblés sous le titre «Le  mot joie». Ils constituent la partie centrale du recueil «Pensées sous les nuages».  Philippe Jaccottet évoque la joie éprouvée en marchant dans la campagne mais,  en contrepoint de cette tentative de tisser le mot joie dans un réseau d’images et  de couleurs, l’écrivain âgé, «qui ne va plus même jusqu’au fond de son jardin»,  évoque la fragilité, la mort, la gravité des chants tibétains, l’austère sérénité que  procure la vision de la montagne «comme une cape aux épaules de neige».

Les vases ont de tout temps été une surface d’inscription. Ils appellent les  fleurs. Comme le jardin, le vase est un fragment de paysage. Les émaux réalisés à  partir de cendres de végétaux renforcent ce rapport au paysage et à ses éléments  constitutifs. Chaque émail est associé à un lieu. L’écrivaine Marie-Hélène Lafon m’a envoyé  des cendres d’herbes du Cantal, j’en ai reçu d’autres de Corrèze, des montagnes  d’Italie. Les cendres du printemps ne sont pas les mêmes que celles de l’automne. 

Depuis le début de mes recherches portant sur le tissu, je me suis intéressée  à des cultures diverses: techniques de nouage de la soie d’Inde, du Japon, tissus  coptes, africains, tissages des indiens Kogis. Ces premières recherches et ces travaux  textiles sont à l’origine de tout mon travail ultérieur. Au-delà de la diversité des  techniques, mon travail est ancré dans un rapport au paysage et habité de mots.  Il s’inscrit dans un rapport au temps. J’aime qu’un objet semble parler d’un temps  lointain, porter en lui la présence de cultures demeurées vivantes en nous.

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Projet d'affiche réalisé par Matthieu Bouland

pour une exposition qui ne connut jamais d'ouverture officielle pour cause de confinement.

Exposition reportée à janvier 2022 et qui fera l'objet d'un nouveau travail.

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